La peinture y est dominée par la personnalité de Pierre Paul Rubens. Des maîtres italiens, auprès desquels il reçoit sa formation, il utilise la lumière, le mouvement et les couleurs vives qu’il intègre avec génie au réalisme flamand. Il devient le peintre le plus demandé auprès des cours européennes et son succès lui permet de développer un atelier où travaillent près d'une centaine de collaborateurs dont, parmi les plus prestigieux, Jan Bruegel, Jacob Jordaens et Anton van Dyck qui deviendra l'un des plus grands portraitistes de son temps.
A la mort de Rubens en 1640, la virtuosité de la peinture flamande commence lentement à décliner et cède la place à la peinture hollandaise.
Hormis la ville d'Utrecht qui reste majoritairement catholique et où nait la première école hollandaise de peinture, la Hollande est entièrement convertie au calvinisme. L'iconoclasme de la religion réformmée oblige les peintres à s'exprimer à travers des sujets différents de leurs homonymes européens. Dénués d'influence italienne et d'intérêt pour l'antiquité, les peintres hollandais répondent au goût du public par la scène de genre, le portrait, la nature morte qui atteint un degré de réalisme exceptionnel et le paysage. Certains deviennent même de véritables spécialistes d'un genre particulier auquel ils resteront fidèles toute leur carrière.
C'est avec la seconde génération de peintres qu'apparaissent les grands maîtres néerlandais : Frans Hals pour le genre du portait, Jan Steen et Jan Vermeer pour la représentation de la vie quotidienne, Willem kalf pour la nature morte et Jacob von Ruisdael pour la peinture de paysage. Mais c'est surtout avec la figure de Rembrandt van Rijn que se dessine le génie hollandais. Son talent s'étend à tous les genres. La parfaite maîtrise de l'éclairage, du dessin, de la couleur, de l'anatomie et de l'expression dont il affuble ses personnages font de Rembrandt un des acteurs les plus illustres de l'histoire de l'art, à la hauteur de Léonard de Vinci, Raphaël, Titien ou encore Caravage.