La reddition de Breda
Diego Velasquez - 1635
Le tableau représente la victoire de l'armée espagnole sur les hollandais lors de la bataille de Breda qui eu lieue en 1625. Les figures de style employées ici servent à représenter d'une part la guerre et de l'autre la paix :
La guerre n'est pas représentée directement, c'est une ellipse. Elle est cependant suggérée par la métaphore de la fumée des incendies à l'arrière plan et par diverses métonymies : armures, fusil, épées et lances des soldats.
Les lances dressées à la verticale et non pointées vers l'ennemi sont une métaphore de la paix. La clé tendu par le vaincu au vainqueur est à la fois une métaphore et une litote pour représenter la ville de Breda.
La soumission du hollandais est représentée par son mouvement : son attention de s'agenouiller devant l'espagnol est une métaphore mais le geste de ce dernier, arrêtant son mouvement pour l'empêcher d'avoir à s'humilier est une litote (un simple geste pour une signification profonde, allant jusqu'à l'allégorie du respect entre combattants).
La représentaion de la guerre et de la paix au sien de la même image est un oxymore.
Moins évidente car directement liée à la syntaxe et à la composition du tableau l'asyndète évoque par le désordre apparent le moment de transition entre la bataille et la victoire espagnole : position des personnages de dos, de profil, de face, de trois-quart. Regards tantôt vers les généraux, tantôt vers le spectateur ou encore dirigés vers d'autres personnages de la scène, contraste de profondeur entre les groupes du premier plan et la ville très éloignée à l'arrière.